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"La piel que habito"

  • nhouyoux
  • 19 sept. 2020
  • 1 min de lecture

L’enveloppe d’un bâtiment est un appel à l’expérience physique de la profondeur que l’on découvre au-­delà de la façade. La forme architecturale se distingue de celle d’un objet quelconque parce qu’elle génère une tension entre l’intérieur creux, habité, et l’extérieur infini, indéfini, lui aussi habité. Situé entre ces deux milieux, la façade constitue une interface dynamique, une scène où s’opèrent de continuels passages de corps, de lu-mières, de vues, de sons. Cette spécificité confère à l’architecture une valeur esthétique façonnée par les tensions ou les pressions qui agissent de part et d’autre de l’enveloppe.

Le travail de l’architecte consiste à agir sur ce lieu intermédiaire double face en induisant des rapports simultanés. Modelant et modélisant l’espace au gré de déformations subtiles de la surface, il ouvre le dedans à la lumière ou le replie sur lui-même pour produire les conditions optimales de l’habiter. Toute membrane, toute peau est une limite protégeant l’intérieur des forces extérieures. Sans enveloppe, il n’existe pas de distinction entre la forme visible de l’objet architectural et l’espace intérieur.

Illustration: Ame Lot project, par Stephane Malka Architecture

 
 
 

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